Jean-Luc Crétier, (champion olympique de descente à Nagano en 1988) sera présent à la station de Sainte-Foy-Tarentaise le 18 décembre prochain à l’occasion de la journée organisée au profit du don d’organes. Une première édition cette année que la station a décidé d’organiser suite aux jeux nationaux (2009) et mondiaux (2010) des transplantés qui se sont déroulés sur son sol.
Touché personnellement en 2009, avec la leucémie de son fils Pierre, Jean-Luc Crétier avait alerté la France entière sur le manque de donneur. Mais cela fait déjà 15 ans, qu’il se bat avec l’association “La Sapaudia”, aux côtés des malades, handicapés et de leur famille. Bien avant d’être le champion, que tout le monde connaît aujourd’hui, cet homme au grand cœur se battait déjà dans l’ombre et pas forcément en présence des médias.
Pourquoi avez-vous accepté de participer à cette journée au profit du don d’organe ?
« Tout simplement, parce que je sors d’une phase délicate, avec la maladie de mon fils. Aujourd’hui, il va bien c’est vrai. Il est sous surveillance médicale. Il a repris son activité professionnelle. Il a 21 ans mais c’est comme s’il avait un an et demi, car c’est seulement depuis un an et demi qu’il revit grâce à une greffe de moelle osseuse. Il faut en prendre conscience de l’importance du don de moelle et plus globalement du don d’organe. Les gens doivent savoir qu’avec leur geste ils peuvent sauver une vie, des vies et c’est très important !
Comment défendez-vous cette cause ?
Depuis de nombreuses années, bien avant que je sois champion, je me bats, au travers de diverses activités, cela permet de récolter des fonds, pour acheter du matériel pour les diverses associations que je soutiens, par l’intermédiaire de l’association “La Sapaudia”. J’ai déjà participé à une étape du Tour de France aux côtés de transplantés du cœur et aussi à la course du Cœur organisée par Trans-Forme (ndlr, association présente le 18 décembre et soutenue par Sainte-Foy depuis 2009 lors des jeux nationaux).»
Pensez-vous que votre carrière de sportif de haut niveau est utile pour vos actions ?
« Oui, et si mon image de champion olympique peut servir à cette cause alors tant mieux. Aujourd’hui, c’est ma principale activité au quotidien. Mon fils a été sauvé grâce à des cellules souches venant d’Allemagne, mais il y a tant d’autres malades qui attendent dans les hôpitaux. Et j’espère que ce sera aussi le cas pour eux. »
À chaque fois qu’il en a l’occasion, Jean-Luc œuvre pour les autres, et le 18 décembre prochain, il sera présent aux côtés d’autres champions et de transplantés, pour dire haut et fort, que le don de soi est important et qu’il peut sauver des vies.
Céline Pilati (texte & photo)